Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les élections de Crouy-sur-Ourcq
Les élections de Crouy-sur-Ourcq
Publicité
12 juin 2012

Législatives 2012 : Copé rejette tout désistement républicain pour contrer le FN

Logo Législatives 2012

Logo Nouvel Obs

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a rejeté lundi tout désistement des candidats de son parti pour faire barrage à l'extrême droite et a défendu la règle du "ni-ni" en cas de duel opposant un candidat de gauche à un candidat du Front national.

"Dans les situations de triangulaire, nous demandons formellement à la totalité de nos candidats de l'UMP qui sont en situation de se maintenir de le faire", a déclaré M. Copé à l'issue d'un bureau politique qui a duré plus de deux heures.

La Première secrétaire du PS Martine Aubry avait notamment demandé à l'UMP de retirer son candidat dans la 2e circonscription du Gard, où une triangulaire pourrait conduire Gilbert Collard (Rassemblement Bleu Marine) à l'Assemblée nationale.

"A l'occasion de cette campagne de deuxième tour, nos candidats de l'UMP ont beaucoup de choses à dire aux Français et il est donc indispensable qu'ils se maintiennent partout où c'est possible", a justifié Jean-François Copé, défendant "ce message de volontarisme politique qui est le nôtre".

De même, le secrétaire général de l'UMP a exclu de donner des consignes de vote en cas de duel opposant un candidat de gauche à un candidat d'extrême droite.

"Il n'est pas question de voter pour le candidat du Front national, naturellement, mais il n'est pas non plus question de voter pour un candidat socialiste qui aurait fait le choix de l'alliance avec l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon", a averti Jean-François Copé.

Martine Aubry avait, elle, appelé un peu plus tôt au "désistement républicain partout où cela est nécessaire pour faire barrage au Front national".

La patronne de la rue de Solférino a ainsi prié la candidate socialiste à Carpentras de se retirer au profit du candidat UMP pour faire barrage à la candidate FN Marion Maréchal-Le Pen. Dans cette 3e circonscription du Vaucluse, la nièce de Marine Le Pen est arrivée en tête dimanche avec 34,63% des voix, devant l'UMP Jean-Michel Ferrand (30,03 et la socialiste Catherine Arkilovitch (21,98%). "Nous avons demandé à notre candidate de retirer sa candidature et appelons à faire barrage au Front national, en espérant que le candidat de l'UMP se montre digne de ce choix", a expliqué Mme Aubry.

Elle avait demandé la réciproque dans la 2e circonscription du Gard, où Me Collard a fini premier avec 34,57% des suffrages, et où la socialiste Katy Guyot est arrivée deuxième avec 32,87% des voix, loin devant les 23,89% de l'UMP Etienne Mourrut, troisième.

"Il y a un risque d'élection de Gilbert Collard. Nous demandons à l'UMP de retirer leur candidat Etienne Mourrut pour soutenir notre candidate Katy Guyot", avait plaidé Martine Aubry, assurant que la socialiste était "en mesure de gagner contre le Front national".

La dirigeante du PS avait aussi demandé à l'UMP d'appeler à voter pour le candidat de gauche dans les duels opposant la gauche à l'extrême droite. Elle avait cité deux circonscriptions : la 4e circonscription du Vaucluse où Pierre Meffre (PS) affronte le maire d'Orange Jacques Bompard (extrême droite) et la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne où la ministre déléguée au Commerce Sylvia Pinel (PRG) se retrouve face à la candidate FN Marie-Claude Dulac.

"Notre position est d'une clarté totale", s'était félicitée Martine Aubry en demandant à l'UMP "d'avoir la même clarté républicaine dans cette élection".

Le point de vue de Daniel Hue

Au 1er tour de l’élection présidentielle de 2002, Jacques Chirac avait obtenu 19,88% des voix, Jean-Marie Le Pen 16,86% et Lionel Jospin 16,18%.

Si les Français n’avaient pas ressenti qu’il fallait un sursaut républicain pour faire barrage au FN, peut-être que Jacques Chirac n’aurait pas obtenu 82,21% des voix au second tour et peut-être que la France aurait eu un président de la république d’extrême droite !

Les Français sont intelligents quand il le faut, seule l’UMP les prend pour des cons. L’exemple dans le canton de Lizy-sur-Ourcq est significatif : des maires ont appelé à voter et faire voter Jean-François Copé dès le 1er tour, considérant que ses habitants sont leurs vassaux et qu’ils doivent se soumettre à la volonté des "saigneurs".

Quelques spécimens

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité