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Les élections de Crouy-sur-Ourcq
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2 mai 2012

Gérard Longuet lance un appel aux électeurs FN dans Minute

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 Longuet Minute (020512)

http://www.slideshare.net/lesinrocks/minute-2562p6

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Gérard Longuet, "serial dérapeur"?

Pour avoir fait de Marine Le Pen un "interlocuteur" de l'UMP dans l'entretien accordé à Minute, Gérard Longuet est critiqué jusque dans son camp. Le ministre de la Défense n'en est pas à son premier dérapage. 

Jusqu'où ira Gérard Longuet ? Cette semaine, dans l'entretien à l'hebdomadaire Minute, le ministre de la Défense voit en Marine Le Pen un "interlocuteur" pour l'UMP et assure qu'il y a "une différence notable" entre elle et son père.  

A la veille du second tour, de tels compliments ont choqué jusque dans la majorité. Alain Juppé, Xavier Bertrand, Jean-Pierre Raffarin, Rachida Dati, Rama Yade ont publiquement désavoué le ministre de la Défense

Devant la pomémique naissante, Gérard Longuet a ensuite voulu préciser son propos: "Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine. Cette alliance est en mesure de l'emporter et tout autre interprétation est sans fondement".  

Reste que l'homme n'en est pas à sa première polémique. Le 3 juillet 2008, l'alors sénateur de la Meuse établit un lien entre homosexualité et pédophilie lors d'une audition de Xavier Darcos alors ministre de l'Education nationale. "J'avais une question malicieuse, mais je la poserai plus tard... C'était de savoir où commençait et où s'arrêtait l'homophobie (...) C'est extrêmement réjouissant de savoir que l'on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l'école et qu'on combat en même temps la pédophilie. Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s'arrête."

Quelques jours plus tard, invité à s'expliquer dans L'Est républicain, il n'hésite pas à en remettre une couche, non sans mauvais goût: "Qu'il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça." 

Le 10 mars 2010, rebelote. Gérard Longuet émet des critiques sur l'hypothèse de la nomination du socialiste Malek Boutih à la tête de la Halde. Remet-il en cause ses compétences? Manque-t-il d'expérience? Pas du tout, pour Longuet, l'ancien président de SOS-Racisme ne représente pas assez "le corps français traditionnel", à la différence "d'un vieux protestant comme Schweitzer". Gérard Longuet explique: "Il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l'accueil de tous nos compatriotes (...) si vous mettez quelqu'un de symbolique, extérieur, vous risquez de rater l'opération". 

Une jeunesse à l'extrême droite

Longuet OccidentAprès des propos à la limite du délit de faciès, ses détracteurs pointent naturellement le parcours de Gérard Longuet. En 1964, il crée le groupuscule d'extrême droite, Occident.

L'année suivante, il participe à la campagne présidentielle du candidat nationaliste Jean-Louis Tixier-Vignancour (dont le directeur de campagne était Jean-Marie Le Pen). Il est par ailleurs condamné pour complicité de "violence et voies de fait avec armes et préméditation en 1967 avec ses amis d'Occident, d'où sa dissolution quelques mois prononcée en conseil des ministres

Gérard Longuet se réfugie tout d'abord au GUD puis à Ordre Nouveau, jusqu'à sa dissolution en 1973. Entre temps, il flirte avec le Front National dont il rédige le programme économique en 1972. Une époque où Jean-Marie Le Pen était sans doute bien plus qu'un "interlocuteur" pour Gérard Longuet.

 L'information de Daniel HUE

En 1964, Gérard Longuet prend part, en compagnie d'Alain Madelin [[1]], à la création du mouvement Occident, groupuscule d'extrême droite (qui comprend également dans ses rangs, Hervé Novelli [[2]], et Patrick Devedjian [[3]]) souvent impliqué dans des affrontements violents contre l'extrême gauche.

En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d'avoir été un des instigateurs d'une expédition violente menée par Occident contre des étudiants d'extrême gauche à l'université de Rouen (l'un de ces derniers étant laissé dans le coma après l'attaque), il est inculpé et incarcéré. Gérard Longuet [[4]] est condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d'amende pour complicité de «violence et voies de fait avec armes et préméditation», en même temps que douze autres militants d'extrême droite, dont Alain Madelin, Alain Robert [[5]] (créateur avec François Brigneau, du Front national [FN]) et Patrick Devedjian. Il est amnistié en juin 1968. Après la dissolution, par le Conseil des ministres, d'Occident en octobre 1968, il rejoint le Groupe union défense (GUD), groupuscule d'extrême droite mené par Alain Robert, dont il écrit la charte, puis Ordre nouveau, destiné à rassembler les nationalistes. Il fera partie en 1971 avec Claude Goasguen [[6]] de la direction de ce mouvement.

[1] UMP – ancien ministre

[2] UMP  - secrétaire d'État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation, auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi

[3] UMP - Président du conseil général des Hauts-de-Seine

[4] UMP - ministre de la Défense

[5] UMP – délégué du MNEL

[6] UMP - Maire du 16ème arrondissement de Paris

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