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Les élections de Crouy-sur-Ourcq
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28 avril 2012

Fukushima, "vrai travail"… Quand Sarkozy se justifie

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Jeudi soir, sur le plateau de l'émission Des Paroles et des actes, Nicolas Sarkozy a fait marche arrière sur plusieurs sujets.

Alors qu'il avait affirmé à plusieurs reprises s'être rendu à Fukushima à la suite du tsunami de mars 2011, avant de se reprendre il y a deux semaines, le président-candidat a avancé une nouvelle explication : "Dans le meeting, ça faisait mieux de dire 'j'ai été à Fukushima' que de dire j'ai été à Tokyo'. Parce que 'j'ai été à Tokyo pour parler de Fukushima', ça passait moins bien."

Interrogé sur l'expression "vrai travail" employée pour convoquer un rassemblement le 1er mai prochain, Nicolas Sarkozy est là aussi revenu sur ses propos. Dans un premier temps, il avait affirmé ne pas avoir utilisé ce terme. "Sur le vrai travail, ce n'est pas une expression heureuse (…) Je voulais dire une vraie fête du travail", a expliqué le candidat de l'UMP. Avant d'ajouter : "J'aurais mieux fait de dire ça comme cela."

"Ce sont deux éléments qui montrent une maladresse dans l'argumentation de Nicolas Sarkozy, qui veut à la fois montrer l'étendue de ses compétences pour sortir de la crise et, par ailleurs, laisse passer des choses qui paraissent à peine préparées", estime Jean-Marc Leblanc, spécialiste du discours politique, contacté par leJDD.fr. "Il me semble que de se rattraper de cette façon-là est un peu curieux", ajoute-t-il, précisant que Nicolas Sarkozy s'est à plusieurs reprises présenté comme quelqu'un qui voulait "dire la vérité aux Français".

"Il ne pouvait pas rester dans cette posture"

Le spécialiste voit toutefois une différence entre ces deux "mea culpa". "Fukushima, il y est allé ou pas, ça se vérifie. Tandis qu'il peut encore s'en sortir en disant ne pas avoir voulu dire ça pour le 'vrai travail'. Il peut reformuler", analyse Jean-Marc Leblanc. "Il est plutôt revenu en arrière car c'était vraiment trop clivant et qu'il ne pouvait pas rester dans cette posture", estime-t-il toutefois, considérant que cette attitude - où "l'on revient en arrière aussi facilement" - n'est "peut-être pas très conforme à l'idée qu'on se fait d'un chef de l'Etat".

Ce dernier met aussi en garde Nicolas Sarkozy, à quelques jours du second tour. Notamment après sa sortie sur Fukushima. Les Français "ne veulent pas forcément un président qui leur ressemble (…) Mais un président qui ressemble à un président de la République."

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