RSA Jeunes : le candidat critique l’action du Président. Docteur Sarkozy and Mister Nicolas !

Décidément, il est de plus en plus diffcile de comprendre les relations complexes entre le candidat Sarkozy et le Président Sarkozy. A de nombreuses reprises, le candicat a proposé de faire, à l’avenir, ce que le Président n’avait pas fait durant ces 5 dernières années.

Difficile d’éviter la critique, simple : si vous pensez que c’est ce qu’il faut faire, pourquoi diable ne l’avez vous pas fait ? Certes, le contexte a changé, mais la critique reste fondée.

Nous assistons maintenant à une critique formulée par le candidat Sarkozy de ce qui a été fait par le Président Sarkozy. Quand le candidat déclare devant les jeunes de l’UMP "Je refuse l’assistanat, Je ne veux pas de cette dépendance pour la jeunesse. Je veux l’autonomie pour la jeunesse. Je dis non à un RMI jeune, non à un RSA jeune mais je dit oui à une banque de la jeunesse", comment ne pas considérer que c’est une forte critique du RSA Jeune.

Ayant dénoncé dans de nombreux articles, les modalités très restrictives de mise en oeuvre du RSA Jeunes, dont seulement 9 000 jeunes bénéficient à ce jour, comment ne pas être éberlué par une telle mise en cause ?

Qui, si ce n’est le même  annonçait, dans son discours d'Avignon en septembre 2009 l’extension du RSA aux jeunes ayant déjà travaillé en ces termes "Je conteste l’idée, je la conteste, que vingt-cinq ans soit une limite au-delà de laquelle on a un droit et en deçà de laquelle on perd ce droit. Mais qui peut comprendre que, dans la même entreprise, le travailleur de vingt-cinq ans et six mois a le droit au RSA, c’est-à-dire d’avoir le revenu de son travail plus les allocations et, dans la même entreprise, le même travailleur, vingt-quatre ans et six mois n’a pas le droit ou n’aurait pas le droit du salaire plus les allocations, au prétexte que depuis trente ans la règle de vingt-cinq ans s’applique ? Elle n’a aucun sens, elle est choquante. Je le dis donc de la façon la plus claire. Je veux y mettre un terme parce que je considère comme anormal qu’à durée de travail égale, on traite différemment deux salariés au motif exclusif que l’un est plus jeune que l’autre".

La déclaration du Président était claire, même si la mise en oeuvre ne fut pas, comme ce fut souvent le cas durant ce quinquennat,  au niveau de l’intention affichée. Mais ce que déclare aujourd’hui le candidat, c’est bien l’exact contraire de cette intention. Comprenne qui pourra.

Surtout que dans le site de campagne du même "La France Forte", dans la partie consacrée à “L’action de Nicolas Sarkozy depuis 2007” on peut lire la phrase suivante "Depuis le 1er septembre 2010, le RSA est étendu aux jeunes travailleurs de moins de 25 ans".

Alors, acquis du bilan ou proposition repoussoir ? On attend les explications.

Quant à la banque de la jeunesse, comment ne pas considérer que c’est un renoncement pur et simple à ce que les banques fassent leur devoir, et tous simplement leur métier, en prêtant à tous ceux qui ont besoin de moyens pour investir, dont, bien sur les jeunes.