Depardieu renvoie l'ascenseur...
"Je n'entends que du mal de cet homme qui ne fait que du bien." L'acteur Gérard Depardieu, présent dimanche 11 mars au meeting de Villepinte (Seine-Saint-Denis), a déclaré sur scène sa flamme au président-candidat Nicolas Sarkozy. Un soutien qui ne serait pas désintéressé, selon les informations du Canard enchaîné. L'acteur a récemment expliqué les raisons de son soutien à Nicolas Sarkozy, selon l'hebdomadaire qui rapporte ses propos : "A chaque fois que j'ai demandé quelque chose à Sarko, il a répondu présent. Quand j'ai eu récemment des problèmes avec l'une de mes affaires à l'étranger, il s'est mis en quatre et m'a réglé le problème tout de suite. Son conseiller diplomatique m'a même appelé, il a été très gentil avec moi." "Lorsque je l'appelle, il me rappelle dans le quart d'heure. Lui, c'est le président de la République ; moi je ne suis qu'un acteur, et il me rappelle tout de suite. C'est extraordinaire. J'aurais perdu beaucoup d'argent s'il ne m'avait pas aidé pour ce problème", a expliqué Gérard Depardieu lors d'un déjeuner dans un restaurant parisien, cité par Le Canard enchaîné. Et l'acteur conclut : "Tout ce qu'il me demandera, je le ferai."
La conclusion de tout cela : Oui c'est beau et c'est grand l'amitié désintéressée.
Trois jours plus tard, Depardieu lâche qu'il va interpréter un long métrage du réalisateur Abel Ferrera « librement inspiré de l'affaire » Dominique Strauss-Kahn. Et d'ajouter «Je vais jouer Dominique Strauss-Kahn parce que je ne l’aime pas. Il n’est pas aimable, il est arrogant et suffisant.»
«C'est tellement connu, affirme l'acteur français, que des gens qui ont des pouvoirs aussi énormes que l'argent, le FMI ou comme des grands magistrats peuvent être des gens qui sont ainsi... Lacan leur donnait des maîtresses pour les fouetter», a déclaré Gérard Depardieu. «J’ai jamais été ému par des gens qui n’avaient pas de dignité», finit-il par dire.
En fait de dignité, gageons que personne n'aura à s'improviser dans le rôle de l'acteur décadent imbibé urinant dans le vol Paris Dublin devant les 127 passagers de l'avion AF 2010.
Comme le rappelle le Huffington Post, Depardieu est l'acteur qui avait soutenu Mitterrand en 1987 avant de se réclamer du parti communiste en 2002. Le voilà donc aujourd'hui Sarkozyste. Qu'en sera-t-il dans trente-neuf jours ?
On comprend mieux pourquoi le candidat Sarkozy appelle à l'aide dans ses meeting. Dans un contexte pareil, il pourrait appeler au secours sans problème.